Mon Accompagnateur Renov’ : ce qu’il faut savoir

Date de publication : vendredi 4 juin 2021

Malgré la multiplication des aides à la rénovation énergétique, certains ménages ne parviennent pas à franchir le pas. Il reste encore près de 5 millions de passoires thermiques en France. Mon Accompagnateur Rénov’ est un dispositif qui pourrait aider les français à monter leur projet.

couple et personne avec ordinateur

Rénovations énergétiques : aller plus vite

Le Gouvernement a amélioré et simplifié les dispositifs d’aide à la rénovation thermique. Il a d’abord remplacé le crédit d’impôt à la transition énergétique par une prime, MaPrimeRénov’. Il a ensuite étendu MaPrimeRénov’ à tous les ménages dans le but de massifier les opérations de rénovation énergétique. Il a par ailleurs créé un forfait pour les audits énergétiques (300 à 500 euros selon les revenus) menés en amont des travaux. Enfin, il a institué un forfait pour l’assistance à maîtrise d’ouvrage de 150 euros pour accompagner les ménages qui le souhaitent.

Malgré cela, il reste encore 4,8 millions de logements (17 % du parc privé) classés passoires thermiques en France, c’est-à-dire dont le diagnostic de performance énergétique (DPE) relève des classes F et G (consommation annuelle d’énergie primaire supérieure à 330 kWh par mètre carré). Le projet de loi Climat-Résilience prévoit que les logements classés G ne pourront plus être loués à partir de 2025 et ce sera le tour des logements classés F en 2028. En 2034, les logements en classe E (plus de 230 kWh par mètre carré) seront aussi considérés comme passoires thermiques et ne pourront plus être loués. Or ils représentent près d’un quart du parc des résidences principales.

Mon Accompagnateur Rénov’, un levier pour massifier les rénovations énergétiques

Dans un rapport commandé par le Gouvernement, le directeur général de la Caisse des Dépôts, Olivier Sichel, a donné des pistes pour massifier les opérations de rénovation énergétique des logements classés F et G. Ces opérations coûtent plusieurs dizaines de milliers d’euros et sont nécessaires, le plus souvent, dans des logements habités par des ménages démunis. Les aides à la rénovation énergétique ne sont pourtant pas négligeables. L’ANAH peut aider les ménages à hauteur de 20 000 euros, un montant qui devrait être largement incitatif.

Pour lever les freins à la rénovation énergétique, M. Sichel propose au Gouvernement de consolider les aides financières par un accompagnement technique des ménages. L’accompagnateur dédié aurait ainsi pour mission de :

  • faire un audit thermique avant l’opération,
  • monter le plan de financement,
  • assister les ménages dans la réalisation des travaux,
  • vérifier la conformité des travaux en fin de chantier.

Après avoir fait le constat que le nombre de ménages se lançant dans une opération globale de rénovation énergétique sont trop peu nombreux, le rapport offre ainsi de lever tous les freins qui attendent les ménages sur leur parcours de rénovation.

Le ministère de la Transition a retenu cette idée dans l’article 43 du projet de loi Climat-Résilience. Des opérateurs seront agréés pour accompagner les ménages dans leur parcours de rénovation, de A à Z : définition des travaux, financement et accès aux aides, suivi du chantier. L’objectif affiché est de relever le niveau d’ambition et de qualité des rénovations et les rendre plus simples pour les ménages. Le projet de loi prévoit aussi de rendre peu à peu obligatoire le recours à ces accompagnateurs.