Rénovation énergétique : comment bien choisir ses fenêtres ?

Date de publication : vendredi 8 janvier 2021

Vous avez décidé de privilégier le changement des fenêtres pour être bien au chaud cet hiver. Les questions sont nombreuses à cette occasion : dimensions, matériaux, etc. Comment bien choisir ses fenêtres pour être sûr de faire baisser sa facture de chauffage ?

Fille devant la fenêtre

Choisir ses fenêtres : les caractéristiques d’isolation

La performance thermique des fenêtres tient à deux facteurs :

  • l’apport solaire (coefficient Sw),
  • le coefficient de transmission thermique (coefficient Uw).

Le coefficient Uw mesure les thermies qui s’échappent par la fenêtre. Plus il est élevé, moins l’isolation de la fenêtre est performante. Pour bien choisir ses fenêtres, il faut privilégier celles dont le coefficient Uw ne dépasse pas 1,3 W.m²K. Une fenêtre présentant un Uw de 1,1 vous gardera bien au chaud.

Certains constructeurs utilisent le coefficient Ug au lieu du coefficient Uw. Malheureusement, ce coefficient ne mesure que la performance du vitrage et pas celle de la fenêtre avec son châssis. Dans ce cas, le coefficient ne doit pas dépasser 1,1 W/m²K.

Quant au choix du facteur solaire, il doit tenir compte de l’ensoleillement de la région, plus élevé dans les régions froides et plus faible dans les régions chaudes. Cependant, les nouveaux doubles vitrages, s’ils réduisent le facteur solaire, sont bien plus isolants que de simples vitrages. Privilégiez les fenêtres offrant un facteur solaire de 0,3 à 0,6.

La performance d’isolation phonique tient, elle, au coefficient Rw. Celui-ci doit être supérieur à 30 dB si vous êtes situé dans un secteur bruyant. Les doubles vitrages dissymétriques présentent une performance thermique supérieure, pouvant aller jusqu’à 50 dB.

Les fenêtres doivent présenter une bonne résistance à l’eau, à l’air et au vent (AEV) :

  • Eau : de E1A à E19, le plus résistant à l’eau,
  • Air : de A1 à A4, A3 étant le standard en France,
  • Vent : de 1 à 5, le plus résistant au vent étant indispensable dans les régions très ventées.

Quels matériaux choisir pour ses fenêtres ?

Les matériaux actuels sont multiples :

  • bois,
  • alu,
  • PVC,
  • mixte.

Le PVC présente une plus grande performance d’isolation et, imputrescible, a l’avantage d’être plus durable. Il se nettoie facilement et son coût est moins élevé. Les fenêtres en menuiserie bois sont plus naturelles mais elles nécessitent un entretien régulier. L’alu offre une plus grande surface vitrée. Il est esthétique, d’autant qu’il peut être coloré dans de nombreuses teintes, y compris en bois, par la pose d’un film.

Les fenêtres combinant plusieurs matériaux sont tendances. Alu à l’extérieur et bois à l’intérieur, la fenêtre offre une bonne performance thermique et la durabilité de l’alu.

La combinaison PVC-alu est plus nouvelle et tout aussi isolante. En outre, elle est moins coûteuse que l’alu seul.

Changer ses fenêtres, combien ça coûte ?

Le changement de toutes les fenêtres peut coûter cher. Le prix varie selon le choix du vitrage, des matériaux, du type d’ouverture et selon les dimensions. Une fenêtre oscillo-battante de 115 x 100 cm peut coûter jusqu’à 1 000 euros sans la pose.

Il faut ajouter la pose, qui coûte de 100 à 250 euros, selon qu’il s’agit d’une installation neuve ou en rénovation.

Le remplacement des fenêtres simple vitrage dans les logements de plus de 2 ans peut bénéficier de la prime éco-énergie Auchan, sous réserve de faire effectuer la pose par un professionnel RGE et de respecter les critères suivants :

  • coefficient de transmission Uw ≤ 1,3 W/m².K et apport solaire Sw ≥ 0,3,
  • ou coefficient de transmission Uw ≤ 1,7 W/m².K et apport solaire Sw ≥ 0,36.

Pour les fenêtres de toit, les critères sont les suivants :

  • coefficient de transmission Uw ≤ 1,5 W/m².K et apport solaire Sw ≤ 0,36.

En outre, les travaux d’isolation et fenêtres sont éligibles à la TVA réduite à 5,5 % et à MaPrimeRénov.