Comment garder son air intérieur sain ?

Date de publication : jeudi 8 novembre 2018

La pollution intérieure des logements est parfois pire que la pollution extérieure. Or nous passons les trois quarts de notre temps enfermés, chez nous ou au travail. Les sources de pollution sont nombreuses mais il est possible d’y remédier.

Des intérieurs pollués

Les sources de pollution sont très variées dans les logements, de la peinture aux produits ménagers, en passant par les bougies et autres parfums d’intérieur.

On retrouve souvent dans l’air intérieur du monoxyde de carbone, dus au dégagement des appareils de chauffage à combustion, à l’origine de nombreuses intoxications.

Viennent ensuite les Composés Organiques Volatils (COV), contenus dans de nombreux produits : peintures, colles et traitements du bois, produits ménagers, parfums, et les semi-volatils (notamment bisphénols, phtalates, etc.).

Les particules fines et les fibres contenues dans la poussière peuvent être composées de nombreux polluants (suie, fumée, allergènes, pollens, mais aussi amiante, cellulose, laine de verre, etc.).

Les polluants d’origine biologique sont également très présents dans les logements (légionelles, moisissures, poils d’animaux, acariens, etc.).

Comment remédier à la pollution de l’air intérieur

Plusieurs solutions peuvent avoir un impact important sur la qualité de l’air intérieur. La première à laquelle on pense est évidemment d’aérer le logement. Dix minutes par jour suffisent à renouveler l’air intérieur et, par conséquent, à améliorer sa qualité, bien plus efficacement que des plantes dépolluantes ou un purificateur d’air. On veillera aussi à ne pas boucher les arrivées d’air et à laisser l’air circuler librement dans les pièces intérieures.

Les appareils de chauffage doivent être régulièrement entretenus et révisés pour fonctionner parfaitement et éviter ainsi les pollutions au monoxyde de carbone.

Les COV peuvent être combattus avec une bonne ventilation. Les systèmes de ventilation, qu’ils soient simple flux, double flux ou haute performance, permettent de renouveler l’air intérieur de façon optimale. Une ventilation efficace est une ventilation en fonctionnement et bien entretenue. D’une part, elle ne doit donc pas être éteinte sous prétexte d’être bruyante, et d’autre part, elle doit être révisée tous les deux ou trois ans, et les bouches nettoyées tous les deux ou trois mois.

Toujours en ce qui concerne les composés organiques volatils, il peut être utile d’équiper son logement de plaques de plâtre conçues pour améliorer l’air intérieur en réduisant les polluants tels que les formaldéhydes. Ces plaques contiennent des substances qui rendent inoffensifs les polluants avec lesquels elles sont en contact. D’une durée d’efficacité de plusieurs dizaines d’années, les placoplâtres dépolluants conservent leur fonction dépolluante même s’ils sont recouverts d’un revêtement mural.

En revanche, appliquer des peintures dépolluantes pour éliminer les polluants provenant des aménagements intérieurs n’est pas une très bonne idée. Il semble en effet que le remède soit pire que mieux, selon un test de l’UFC-Que Choisir réalisé en 2016. Elles contiendraient en effet des nanoparticules de dioxyde de titane, potentiellement cancérogènes.