Classe énergétique E ou G : Que faut-il savoir avant d’acheter ou de louer ?
Date de publication : vendredi 22 novembre 2024
Les logements de classe énergétique E ou G sont considérés comme des passoires thermiques, avec une consommation d’énergie élevée et des émissions importantes de gaz à effet de serre. Il est important de bien comprendre les implications d’acquérir ou de louer un tel logement, tant sur le plan financier que sur le plan environnemental. Cette introduction couvrira les principaux points à prendre en compte pour faire un choix éclairé.
Qu’est-ce qu’un DPE de classe E ou G ?
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) évalue la performance énergétique d’un logement. La classe G est la moins bonne classe énergétique, indiquant que le logement est une « passoire énergétique » ou « passoire thermique ». Cela signifie qu’il consomme beaucoup d’énergie (plus de 420 kWh/m2 par an) et/ou émet une grande quantité de gaz à effet de serre (plus de 100 kg CO2 eq/m2.an). Depuis 2021, les biens immobiliers sont classés selon leur plus mauvaise performance en consommation d’énergie primaire ou en émissions de gaz à effet de serre (GES). Ainsi, un mauvais résultat dans l’une des deux catégories suffit pour obtenir un DPE G.
L’impact financier d’un logement énergivore
Lors d’une transaction immobilière, les futurs locataires ou propriétaires ont normalement accès à une estimation des dépenses énergétiques du logement. Cette estimation, fournie par le DPE, se base sur le bâtiment, l’isolation, les menuiseries et le système de chauffage. Elle sert à informer les futurs occupants sur les charges annuelles. Néanmoins, cette estimation est fondée sur des moyennes et les consommations réelles dépendent de l’usage. Si vous achetez ou louez un logement de classe G, attendez-vous à payer des factures élevées, car ces logements sont considérés comme très énergivores.
Les aides disponibles pour la rénovation énergétique
Plusieurs aides sont proposées pour encourager les propriétaires à réaliser des travaux de rénovation énergétique, qu’ils occupent eux-mêmes le logement ou le louent. Parmi les principales, on retrouve MaPrimeRénov’, qui finance une partie des travaux en fonction des revenus et du type de rénovation. Un autre dispositif clé est celui des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), qui permet de bénéficier de primes pour des travaux comme l’isolation ou le changement de systèmes de chauffage.
La Prime Éco Énergie Auchan fait justement partie de ce dispositif des CEE. Elle offre aux particuliers des bons d’achat en échange de travaux énergétiques, tels que l’isolation ou l’amélioration des systèmes de chauffage. Bien que les locataires soient moins souvent impliqués dans ces projets, ils peuvent eux aussi profiter de certaines aides comme les CEE ou la Prime Coup de Pouce Chauffage, en accord avec leur propriétaire. Lorsqu’une rénovation est envisagée, il est important que propriétaire et locataire discutent ensemble de la prise en charge des travaux et des aides mobilisables.
L’interdiction progressive de la location des passoires thermiques
Depuis le 1er janvier 2023, les logements consommant plus de 450 kWh d’énergie finale par m2 et par an (une partie des logements G) sont exclus du marché locatif en métropole. En 2025, tous les logements G seront interdits à la location, puis ce sera le tour des logements F en 2028 et des logements E en 2034. Les propriétaires sont donc incités à rénover pour éviter ces restrictions.
Les critères de décence à respecter pour un logement
Pour être décent et proposé à la location, un logement doit respecter certains critères, notamment une superficie minimale, l’absence de risques pour la sécurité et la santé, l’absence de nuisibles, une performance énergétique minimale et la mise à disposition de certains équipements (chauffage, eau, électricité, etc.). Un logement indécent, ne remplissant pas ces critères, ne peut être mis en location.
L’importance de l’emplacement et des transports pour réduire l’empreinte carbone
Le choix du site du logement en fonction de sa proximité aux transports en commun, au lieu de travail, aux commerces, etc. est un choix judicieux pour limiter l’utilisation de la voiture et privilégier des déplacements plus écologiques. Cela permet de réduire les dépenses liées au transport et l’empreinte carbone globale du logement.
Comment améliorer la performance énergétique d’un logement ?
Les principales mesures pour améliorer la performance énergétique sont l’isolation thermique (des murs, du toit, des fenêtres), le remplacement du système de chauffage et de production d’eau chaude par des équipements plus performants, et l’installation d’une ventilation efficace. Bien que difficilement atteignable, le but est de viser les classes A ou B du DPE. Le DPE fournit d’ailleurs des recommandations de travaux avec une estimation des coûts.
Les bonnes pratiques pour choisir un logement plus écologique
Pour choisir un logement écologique, il faut privilégier les biens bien isolés et équipés de systèmes de chauffage et de production d’eau chaude performants, en optant si possible pour des énergies renouvelables. Il faut également tenir compte de l’emplacement pour limiter les déplacements en voiture. Enfin, les labels énergétiques comme le BBC ou le Bepos garantissent des logements économes en énergie et respectueux de l’environnement.