Coefficients thermiques : quels seuils selon les types d’isolation
Date de publication : vendredi 30 juin 2023
Lorsque vous isolez votre maison, vous devez mettre en œuvre une enveloppe performante, adaptée à l’espace à isoler, de façon à supprimer les déperditions de chaleur. Pour obtenir une bonne performance énergétique, il vous faut connaître les coefficients thermiques. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur les coefficients thermiques et les valeurs à retenir selon le type d’isolation.
Coefficients thermiques : conductivité et résistance
Chaque matériau isolant est affecté d’un coefficient de conductivité thermique (Lambda ou λ). Celui-ci mesure la capacité du matériau à laisser passer la chaleur ou le froid. Plus le coefficient de conductivité thermique est élevé, moins le matériau est isolant. Le choix d’un isolant doit donc prendre en compte le λ du matériau.
La conductivité thermique d’un isolant se mesure en W/m.K et se décline de 0,018 (mousse phénolique) à 0,08 (vermiculite). Les plus utilisés sont :
- la laine de verre,
- la ouate de cellulose,
- la laine de chanvre.
Le coefficient de résistance thermique (R) est calculé à partir de deux éléments :
- le coefficient λ,
- l’épaisseur de l’isolant.
La résistance thermique d’une paroi traduit sa capacité à empêcher le passage du froid ou de la chaleur. Elle se mesure en m².K/W et s’obtient en divisant l’épaisseur par le λ. Pour obtenir une meilleure résistance thermique, il suffit d’augmenter l’épaisseur de l’isolant ou de choisir un isolant plus performant (λ plus faible).
Le coefficient thermique peut s’appliquer également aux fenêtres. On parle alors de coefficient UW, le coefficient thermique des fenêtres.
Les coefficients thermiques en fonction de la paroi à isoler
La réglementation thermique actuelle (RT 2012) définit des normes en termes de performance de l’isolation. La résistance thermique imposée n’est pas la même selon les parois à isoler :
- planchers des combles perdus : 4,8 m².K/W,
- toitures avec une pente supérieure à 60 : 2,9 m².K/W,
- toitures avec une pente < 60° : 4,4 m².K/W, voire 4 si la surface habitable est trop diminuée,
- planchers bas donnant sur vide sanitaire : 2,7 m².K/W, voire 2,1 si la hauteur de la pièce est trop diminuée.
Précision importante, la France est divisée en 3 zones climatiques. Ces valeurs correspondent à la zone H1, soit un grand « quart » nord-est. Elles sont identiques dans la zone H2 (Ouest de la France, sauf si l’altitude est supérieure à 800 mètres) à l’exception des toitures ayant une pente inférieure à 60° : 4,3 m².K/W.
Dans la zone H3 (pourtour méditerranéen), certaines valeurs exigées de résistance thermique sont légèrement inférieures :
- toitures avec une pente supérieure à 60 : 2,2 m².K/W,
- toitures avec une pente < 60° : 4 m².K/W,
- planchers bas donnant sur vide sanitaire : 2,1 m².K/W.
Les exigences de résistance thermique imposées pour obtenir les aides à la rénovation énergétique sont plus élevées que celles imposées par la RT 2012.
Ainsi, la résistance thermique exigée dans l’isolation des combles et toitures est de 6 m².K/W pour bénéficier de MaPrimeRénov’ et 7 m².K/W pour bénéficier du coup de pouce isolation.
En visant des coefficients thermiques supérieurs, par exemple R = 7 m².K/W pour l’ensemble de la paroi isolée (paroi + isolant + ancien isolant éventuellement), vous tirerez tout le bénéfice d’une bonne isolation.
Les coefficients de résistance thermique vont d’ailleurs être modifiés pour les constructions nouvelles, avec la nouvelle réglementation thermique (réglementation environnementale 2020) qui entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2022.