Quels sont les différents types de maison écologique ?

Date de publication : vendredi 15 juillet 2022
Date de mise à jour : jeudi 22 juin 2023

BBC, bioclimatique, écologique, les bâtiments écologiques peuvent répondre à plusieurs préoccupations : utilisation de matériaux écologiques, réduction des consommations d’énergies fossiles, diminution des émissions de gaz à effet de serre, etc. Découvrez les différents types de maison écologique et leurs critères environnementaux.

maison toit végétal

Qu’est-ce qu’une maison écologique ?

Une maison écologique est une habitation qui est conçue et construite en utilisant des matériaux et des pratiques respectueux de l’environnement afin de minimiser son impact sur la planète. De sa conception aux équipements économes en énergie fossile, en passant par l’utilisation de matériaux durables et la réduction des déchets, tout y est étudié pour diminuer les consommations d’énergie finale et réduire les émissions de gaz à effet de serre directs ou induits.

Quels matériaux privilégier pour construire une maison écologique ?

Pour construire une maison écologique, il est recommandé de privilégier des matériaux naturels et durables tels que le bois, la pierre, la terre crue ou le chanvre :

  • Le bois est renouvelable, isolant, et peut être obtenu localement.
  • La pierre est durable, résistante et possède de bonnes qualités isolantes.
  • La terre crue est une option écologique, peu coûteuse et facilement disponible localement.
  • Le chanvre, quant à lui, est un matériau renouvelable et biodégradable, qui possède des propriétés isolantes et résistantes au feu.

Afin que la maison soit la plus écologique possible, il faut choisir des matériaux ayant un faible impact environnemental sur toute leur durée de vie, de leur production à l’élimination des déchets en passant par le transport.

Quels équipements est-il recommandé d’installer dans une écoconstruction ?

L’empreinte environnementale d’une écoconstruction peut être améliorée grâce à l’installation d’équipements de production d’électricité à partir des énergies renouvelables, tels que des panneaux solaires ou une éolienne. Les panneaux photovoltaïques permettent non seulement de produire de l’électricité mais ils peuvent aussi intervenir comme solution de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire.

Des systèmes de récupération d’eau de pluie peuvent également être installés pour réduire la consommation d’eau potable.

Côté confort thermique, des systèmes de ventilation et de chauffage à haute efficacité énergétique, comme la pompe à chaleur ou la chaudière biomasse, peuvent être utilisés pour réduire la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. La réduction des déchets joue également sur l’impact environnemental global d’une écoconstruction. Des toilettes sèches et des composteurs peuvent être installés pour recycler les déchets organiques et produire un engrais naturel pour le jardin.

Quels sont les différents types de maisons écologique ?

Il existe différents types de maisons écologiques. Globalement, les maisons écologiques peuvent être classées en cinq grandes catégories :
  • la maison écologique simple,
  • la maison basse consommation (BBC),
  • la maison passive,
  • la maison à énergie positive,
  • la maison bioclimatique.

Les spécificités varient de l’une à l’autre et peuvent, dans certains cas, aboutir à une labellisation de la construction. Les critères qui permettent d’entrer dans l’une ou l’autre des catégories résultent soit de la réglementation en vigueur, soit d’un choix supérieur du maître d’ouvrage. Ils peuvent aussi être imposés dans le cadre de l’attribution d’une aide gouvernementale.

La maison écologique simple

Classiquement, la maison écologique suit un modèle de construction respectueux de l’environnement. Ce modèle utilise notamment des matériaux de construction plus naturels et plus durables (chanvre et bois, par exemple, plutôt que béton et laine minérale).

L’isolation de la maison écologique simple assure une protection de l’enveloppe destinée à limiter les déperditions d’énergie. La construction s’appuie sur une optimisation de l’orientation et de l’exposition. Dans la plupart des cas, elle est complétée par des systèmes de récupération d’eau de pluie, ou encore des toilettes sèches.

Sans label ni certification, la construction d’une maison écologique simple doit cependant respecter les normes environnementales RE 2020 applicables depuis le 1er janvier 2022.

La maison basse consommation (BBC)

Ce type de maison écologique doit respecter des normes en termes de consommation énergétique. Celle-ci doit être inférieure à 50 kilowattheures par an et par mètre carré, incluant autant le chauffage que les autres usages : climatisation, eau chaude, ventilation, éclairage. Pour une maison basse consommation BBC de 100 m², cela équivaut à une consommation annuelle de 5 000 kilowattheures, ce qui correspond à la norme de construction RT 2012, applicable depuis 2013 et abandonnée en 2022 au profit de la norme RE 2020.

Afin de tenir cet objectif, il convient de bien étudier l’étanchéité de la maison, et notamment la suppression des ponts thermiques, ainsi que son orientation et son exposition. Le label BBC est délivré par un organisme agréé.

La maison bioclimatique

Parmi les différents types de maison écologique, la construction de la maison bioclimatique s’appuie principalement sur l’environnement immédiat :

  • exposition de la maison,
  • orientation des pièces à l’intérieur,
  • utilisation/plantation d’arbres et de haies.

L’objectif de ce type de construction écologique consiste donc à utiliser au maximum les ressources naturelles de l’emplacement.

L’isolation est également un élément important de la maison bioclimatique. Un label haute qualité environnementale (HQE) peut être délivré sous réserve du respect d’un ensemble de critères, au nombre desquels on compte la durabilité des matériaux, ou encore la qualité technique de la construction. Ainsi, la qualité écologique de la construction est aussi examinée sous l’angle de la gestion et de la santé.

La maison passive

Ce type de maison écologique ne consomme que très peu d’énergie en utilisant la chaleur produite par la maison elle-même (habitants, équipements, etc.) et par le soleil (ouvertures). Sa construction suit les mêmes principes que la maison bioclimatique, notamment en matière de performance d’isolation.

Compte tenu de sa conception, la maison passive n’utilise quasiment aucune énergie de chauffage en hiver ou de climatisation en été, tout en assurant un très bon confort thermique à ses habitants en toute saison.

La maison à énergie positive (BEPOS)

Construite sur les mêmes bases que la maison à énergie passive, la maison à énergie positive présente l’avantage de fabriquer plus d’énergie que ses habitants n’en consomment. Elle est relativement autonome en énergie grâce à la production d’électricité par des équipements utilisant les sources d’énergie renouvelable.

Réglementation environnementale 2020 : de nouvelles constructions écologiques

La norme RE 2020 impose, entre autres critères, une consommation d’énergie de chauffage inférieure à 12 kilowattheures par an et par mètre carré et une consommation globale d’énergie inférieure à 100 kilowattheures par an et par mètre carré. Elle prévoit également la mise en œuvre d’équipements de production d’énergie.

La RE 2020 définit également des exigences en termes d’optimisation de la conception du bâti, de prise en compte du confort d’été ou encore d’impact environnemental.

Cette nouvelle réglementation environnementale, applicable depuis le 1er janvier 2022, permet aux nouvelles constructions de se classer dans la catégorie des maisons écologiques passives, voire positives. A l’achèvement de la construction, le DPE (diagnostic de performance énergétique) pour les constructions neuves permet de vérifier la qualité environnementale du nouveau logement.

Comment financer la construction d’une maison écologique ?

Même si elles sont moins connues que les aides à la rénovation énergétique, il existe des aides à la construction d’une maison écologique :

  • le prêt accession d’Action-Logement,
  • le prêt à taux zéro,
  • l’exonération de la taxe foncière,
  • d’autres aides des collectivités locales.

Tout salarié du privé peut prétendre à un prêt de 40 000 euros au taux de 1,5 % remboursable sur une durée maximum de 25 ans pour la construction d’une maison écologique. Celle-ci doit satisfaire un niveau de performance énergétique minimal correspondant à la norme RE 2020.

Quel que soit votre niveau de revenus, vous pouvez bénéficier d’un prêt à taux zéro pour la construction de votre première résidence principale. Le montant du PTZ dépend de nombreux critères : ressources, composition du foyer, zone dans laquelle le bien est construit, plafond de dépenses.

L’exonération de la taxe foncière est automatique pour toutes les constructions de maisons neuves, pendant une durée de 2 ans suivant la réception des travaux. Elle peut aller jusqu’à 5 ans pour une maison écologique.

S’agissant des autres aides des collectivités locales, elles sont très variables et pas systématiques. Le mieux est de se renseigner auprès de la mairie du lieu de construction.

Ecoconstruction : combien ça coûte ?

Le coût moyen d’une maison bioclimatique s’élève à environ 1 500 euros le mètre carré. En fonction du choix des matériaux et des techniques mises en œuvre, il peut aller jusqu’à 2 000 euros le mètre carré.

Pour une maison clé en main de 100 m², le coût total serait entre 100 000 et 200 000 euros. Des équipements (panneaux solaires, pompe à chaleur, récupérateurs d’eau de pluie, etc.) devront être pris en compte dans le budget final.

Il est recommandé de faire appel à un constructeur spécialisé et à un architecte pour concevoir les plans selon les spécificités de l’environnement et l’orientation du terrain. Les honoraires d’un architecte varient de 700 à 1 800 € le m².

Quelles aides pour la construction d’une maison écologique ?

Hormis les outils de financements cités plus hauts, il n’existe pas d’aide à la construction écologique. Celles-ci sont en effet réservées à la rénovation énergétique des logements existants.

Les aides à la rénovation énergétique s’appliquent aux travaux visant à améliorer la performance énergétique dans les logements de plus de 15 ans.