Chauffage au gaz : la fin dans le neuf reportée au 1er janvier 2022
Date de publication : vendredi 7 janvier 2022
La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a annoncé, le 26 novembre 2020, la fin du chauffage au gaz dans le neuf à partir de juillet 2021, avec la mise en œuvre de la nouvelle réglementation environnementale RE 2020. Celle-ci ayant pris du retard, le Gouvernement s’est vu contraint de reculer sa date de mise en œuvre. De ce fait, la fin du chauffage gaz dans les constructions neuves ne prendra effet qu’au 1er janvier 2022. Pourquoi supprimer les chaudières à gaz dans les logements neufs ? Cette décision s’applique-t-elle dans les logements anciens ? Qu’en est-il des chaudières fioul ? Nous vous disons tout sur la fin programmée du chauffage au gaz dans les logements.
Pourquoi supprimer les chaudières à gaz dans les logements neufs ?
La décision de supprimer les chaudières à gaz dans les logements neufs est une décision forte, dictée par la nécessité de diminuer drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. La suppression des chaudières à gaz dans les nouvelles constructions s’intègre dans la nouvelle réglementation environnementale RE 2020, qui devait remplacer la réglementation thermique 2012 à compter du 1er juillet 2021.La nouvelle RE 2020 a pour objet de fixer un seuil d’émissions de CO2 à 4 kg par mètre carré et par an dans les nouveaux logements individuels et 14 kg dans les logements collectifs. Les chaudières à gaz, même les plus performantes, ne peuvent pas rester sous le seuil des 4 kg et ne pourront plus, dès lors, être installées dans les logements individuels. Elles seront aussi supprimées progressivement dans les logements collectifs, à partir de 2025, avec l’abaissement du seuil à 6 kg.
La suppression des chaudières dans les logements neufs permettra, à terme, d’atteindre d’ici à 2050 l’objectif « zéro émission », selon l’Agence internationale de l’énergie.
La mise en œuvre de la RE 2020 ayant été reportée au 1er janvier 2022, il en va de même pour la suppression des chaudières à gaz dans les constructions neuves.
Qu’en est-il pour les logements anciens ?
Dans les logements existants, il n’est pas encore question de supprimer les chaudières à gaz. Cependant, le gouvernement a mis en place une prime à la conversion des chaudières au fioul. Son objectif est de les voir disparaître d’ici 2030. Cette prime à la conversion exceptionnelle est également attribuée pour la suppression d’une chaudière à gaz peu performante, sous réserve de son remplacement par un système de chauffage à haute performance ou utilisant l’énergie renouvelable.Peuvent ainsi être choisies :
- les chaudières biomasse,
- les systèmes solaires combinés,
- les pompes à chaleur eau/eau, air/eau ou hybrides.
Si les chaudières au gaz THPE étaient jusqu’ici éligibles, elles ne le sont plus que si le devis a été signé avant le 1er juillet 2021, et les travaux réalisés au plus tard le 31 décembre 2021 (date de facture faisant foi).
Il convient de préciser que la prime « coup de pouce » peut être perçue par tous les ménages, quels que soient leurs revenus. Cependant, le montant versé dépend du niveau de revenus.
Par quel équipement remplacer sa chaudière à gaz ?
La meilleure solution pour limiter les émissions de gaz à effet de serre d’un logement consiste à privilégier les systèmes de chauffage utilisant une énergie renouvelable.Les systèmes de chauffage central peuvent être alimentés par une chaudière à granulés avec silo de chargement. Elle constitue une alternative performante aux anciennes chaudières à gaz ou fioul. Elle affiche en effet un rendement supérieur à 90 %, pour un prix du kWh équivalent à celui du gaz. L’investissement reste cependant élevé, entre 15 000 et 20 000 euros, mais est éligible à MaPrimeRénov’ et de l’éco-prêt à taux zéro.
La pompe à chaleur constitue une autre solution également intéressante, et légèrement moins coûteuse à l’installation que la chaudière à granulés, de l’ordre de 10 000 à 15 000 euros. Si tel est votre choix, privilégiez une pompe à chaleur dont le coefficient de performance est le plus élevé (au moins 4, soit 4 kWh produits pour 1 kWh consommé). Les pompes à chaleur eau/eau, air/eau ou hybrides sont également éligibles aux aides à la rénovation énergétique.