Lutter contre les passoires thermiques : conseils pour votre logement
Date de publication : vendredi 24 décembre 2021
Si vous habitez un logement ancien, trop froid en hiver et trop chaud en été, alors vous vivez sûrement dans une passoire thermique. Savez-vous ce qu’est une passoire thermique et pourquoi il est important de lutter contre ce phénomène ? Découvrez-le ainsi que nos conseils pour y parvenir.
Passoires thermiques et lutte contre les changements climatiques
Les logements anciens, construits avant les années 70, sont très peu isolés. Ils disposent souvent de simples vitrages sur les fenêtres et de systèmes de chauffage peu performants.
Les logements disposent d’une étiquette énergie, calculée par un bureau d’étude dans le cadre d’un diagnostic de performance énergétique (DPE). L’étiquette énergie-climat se décline de A (logement économe) à G (logement énergivore) en ce qui concerne la consommation d’énergie primaire du logement :
- classe A : jusqu’à 50 kWh par mètre carré et par an,
- classe B : de 51 à 90 kWh,
- classe C : de 91 à 150 kWh,
- classe D : de 151 à 230 kWh,
- classe E : de 231 à 330 kWh,
- classe F : de 331 à 450 kWh,
- classe G : plus de 450 kWh.
Elle est complétée par une échelle des émissions de gaz à effet de serre du logement en équivalent CO2 par mètre carré et par an (de A : moins de 5 kg, à G : plus de 80 kg). La classe retenue est la moins favorable des deux. Ainsi, si un logement est classé E en énergie et F en climat, son étiquette énergie-climat est F.
Les logements considérés comme passoires thermiques sont les logements dont l’étiquette énergie-climat est F ou G, c’est-à-dire les logements les plus énergivores.
En France, le parc immobilier est composé de 4,8 millions de logements classés F ou G, considérés comme des passoires énergétiques.
Lutter contre les passoires énergétiques revient donc à la fois à réduire leur consommation d’énergie et à diminuer leur impact sur le climat.
Un plan de lutte contre les passoires thermiques a été mis en place par la loi Énergie-Climat. Il se décline en plusieurs phases :
- dès 2021, interdiction d’augmenter les loyers lors des changements de locataires dans les passoires thermiques,
- à partir de 2022, obligation de réaliser, outre le DPE, un audit énergétique avant mise en vente ou en location d’un logement classé F ou G,
- en 2023, les passoires thermiques constituent des logements indécents et ne peuvent plus être loués,
- à compter de 2028, obligation de réaliser les travaux dans les passoires énergétiques pour les ramener à une classe moins énergivore.
Conseils pour la rénovation d’une passoire thermique
Si vous avez des doutes sur le classement de votre logement en passoire énergétique, nous vous conseillons de faire réaliser un audit énergétique par un thermicien. La visite qu’il effectue dans le logement, à l’aide d’une caméra thermique, lui permet de faire apparaître les déperditions de chaleur ainsi que les ponts thermiques.
A l’issue, il établit le classement thermique de votre logement, en tenant compte également des informations sur votre consommation d’énergie. Il peut aussi faire des recommandations en matière de travaux de rénovation énergétique.
Une fois l’audit terminé, nous vous recommandons de procéder à l’amélioration de la performance énergétique de votre logement en commençant par l’isolation. En effet, dans les passoires thermiques, qui consomment énormément d’énergie de chauffage, la chaleur produite s’enfuit par le toit, par les murs et par les fenêtres. L’ADEME considère que les toitures sont responsables de 30 % des déperditions de chaleur, les murs de 20 %, les fenêtres de 15 %.
Avec l’isolation des toitures, des murs et des planchers bas, il vous faut améliorer la ventilation du logement. C’est la combinaison de ces deux éléments qui permet d’améliorer sensiblement l’efficacité de vos travaux énergétiques.
L’opération de rénovation énergétique peut être poursuivie par le changement des ouvrants, portes et fenêtres. Le simple vitrage est ainsi remplacé par du double-vitrage performant et les châssis neufs garantissent une meilleure étanchéité à l’air.
Ce n’est qu’une fois que ces travaux seront réalisés que vous pourrez, si cela est nécessaire, remplacer votre système de chauffage par un nouveau système plus performant et plus écologique :
- pompe à chaleur,
- chaudière ou poêle à bois ou à granulés,
- chaudière à très haute performance énergétique.
Les aides à la rénovation énergétique
Avant de démarrer vos travaux, vous devez savoir que pour bénéficier des aides à la rénovation énergétique, il est nécessaire de faire appel à un professionnel RGE (reconnu garant pour l’environnement).
Autre conseil d’importance, les aides auxquelles vous pouvez prétendre doivent être sollicitées avant la signature des devis.
Vous pouvez ainsi solliciter :
- MaPrimeRénov’,
- la prime-éco énergie Auchan,
- l’éco prêt à taux zéro,
- les aides des collectivités locales.
Toutes ces aides, auxquelles s’ajoutent la TVA réduite et différents dispositifs de défiscalisation (Denormandie, exonération de taxe foncière), vous permettent d’obtenir à moindre frais un logement plus confortable, plus écologique et plus économique.