Gérer les problèmes de surchauffe en été dans un logement mal isolé

Date de publication : vendredi 18 octobre 2024

La canicule estivale peut rapidement devenir insupportable dans un logement mal isolé. Heureusement, il existe diverses techniques pour limiter la hausse des températures intérieures et préserver un certain niveau de fraîcheur, même sans système de climatisation.

femme qui a chaud chez elle

Limiter les apports solaires pour éviter l’effet de serre

L’excès de chaleur dans la maison provient le plus souvent du rayonnement solaire traversant les fenêtres. Pour bloquer ces apports solaires indésirables, la première solution consiste à installer des protections solaires extérieures telles que volets, stores ou brise-soleil orientables. Leur déploiement crée une barrière contre le soleil avant même que ses rayons n’atteignent les vitres. Des films réfléchissants pour vitres peuvent également être appliqués sur vos fenêtres pour rejeter une partie de la chaleur.

Une autre option est de créer de l’ombrage naturel grâce à la végétation. Des arbres à feuilles caduques plantés devant les fenêtres les plus exposées, une pergola végétalisée ou encore des plantes grimpantes sur treillis contribueront à diminuer l’impact du soleil sur votre logement. Le soir venu, replier ou démonter les protections solaires permettra de profiter de la fraîcheur nocturne.

Optimiser l’isolation pour freiner les échanges thermiques

Si les protections solaires limitent les apports de chaleur, une bonne isolation des parois opaques (murs, toiture, plancher) est indispensable pour conserver la fraîcheur intérieure. L’isolation freine le transfert de chaleur de l’extérieur vers l’intérieur, tout en créant une inertie qui ralentit l’échauffement des murs. Certains isolants comme le liège, la ouate de cellulose ou le bois présentent une inertie plus élevée pour un meilleur confort d’été.

Les ponts thermiques, ces ponts de liaison entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment doivent aussi être traités. Autour des menuiseries notamment, l’application de joints d’étanchéité à l’air ou l’ajout de rupteurs de ponts thermiques renforcera leur isolation.

Favoriser la circulation d’air frais

Pour créer des mouvements d’air naturels, l’ouverture large des fenêtres le soir et tôt le matin lorsque l’air extérieur est plus frais permettra de ventiler le logement. Un brassage léger de l’air ambiant avec des ventilateurs de plafond ou de pièces contribuera aussi à diffuser cette fraîcheur dans toute la maison.

Sur le plan technique, l’installation d’une VMC double flux est recommandée. Ce système récupère une partie de la fraîcheur contenue dans l’air extrait avant de distribuer un air neuf rafraîchi dans les pièces. Un puits canadien peut aussi amener de l’air frais provenant des profondeurs du sol.

Protéger son intérieur avec une protection solaire extérieure

Comme décrit précédemment, les différents types de protections solaires extérieures (volets, stores, brise-soleil...) appliquées devant les fenêtres les plus exposées forment un rempart efficace contre les rayons du soleil avant qu’ils ne pénètrent dans la maison. Il est important de bien dimensionner ces équipements en fonction de l’orientation des ouvertures à protéger pour bénéficier d’un maximum d’ombrage.

Utiliser des solutions d’appoint comme les ventilateurs

Dans les pièces les plus difficiles à rafraîchir, placer une bouteille d’eau gelée devant un ventilateur procurera une sensation de fraîcheur immédiate. L’évaporation de l’eau créera une légère brumisation rafraîchissante. Pour plus d’efficacité, humidifiez votre peau avec un linge mouillé avant de vous exposer au flux d’air du ventilateur.

Les ventilateurs de plafond diffusant un léger brassage d’air dans toute la pièce seront à privilégier aux modèles portables dont la portée est plus limitée. Ils contribuent à homogénéiser la température ambiante sans refroidir réellement l’air.

Réduire les sources de chaleur intérieures

Il est important de limiter au maximum les apports de chaleur générés à l’intérieur même du logement. Éteindre tous les appareils électriques non indispensables (ordinateurs, TV...) quand ils ne servent pas. Éviter d’utiliser le four ou les plaques de cuisson, optez plutôt pour des repas froids. Les ampoules basse consommation ou LED dégagent aussi beaucoup moins de chaleur que les ampoules à incandescence.

Enfin, vérifiez le bon fonctionnement de vos équipements de froid (réfrigérateur, congélateur) dont la production de calories pourrait surchauffer votre intérieur.

Profiter de la végétation pour créer des zones d’ombrage

La présence de végétaux autour de la maison est un excellent moyen de lutter naturellement contre la surchauffe estivale. Les arbres à feuillage caduc plantés de façon stratégique devant les baies les plus exposées offriront un ombrage efficace sans priver la maison de lumière naturelle en hiver.

Des haies denses, une pergola végétalisée ou encore des plantes grimpantes le long des murs apporteront aussi de la fraîcheur par évapotranspiration. Les surfaces bétonnées ou pavées accumulent la chaleur qu’elles restituent la nuit ; préférez les laisser à nu ou aménager des zones de pleine terre pour créer des îlots de fraîcheur.

Mise en œuvre des solutions en fonction du type de logement

Dans une maison individuelle, la végétalisation des abords, les protections solaires extérieures et les solutions de ventilation naturelle peuvent être mises en œuvre plus aisément. Une isolation performante des parois opaques doit cependant être vue comme un préalable.

En appartement ou logement mitoyen, créer de l’ombrage et ventiler librement pose davantage de difficultés. Installer des stores ou des brise-soleil orientables, opter pour un ventilateur de plafond et optimiser l’inertie des parois avec un isolant adapté seront les pistes à privilégier. Dans certaines copropriétés, la végétalisation des parties communes peut aussi être envisagée.