Ramonage du poêle à bois : pourquoi ? comment ?
mardi 13 septembre 2011
Ramonage poêle à bois
Vous avez investi dans un poêle à bois : à vous les économies d’énergie et le confort d’une chaleur douce et maîtrisée ! Quel que soit le type de poêle pour lequel vous avez opté, ainsi que son combustible (bûches, granulés), un entretien soigneux est indispensable pour votre sécurité et pour assurer des performances de chauffage optimales.
Ramonage : que dit la loi ?
Le ramonage du poêle à bois n’est pas qu’une recommandation : c’est une véritable obligation légale. Ainsi, le règlement sanitaire départemental type (art. 31.6) prévoit également que les conduits de fumée des poêles et cheminées doivent être "ramonés au moins deux fois par an". Enfin, divers arrêtés communaux peuvent réglementer la fréquence du ramonage : renseignez-vous auprès de votre mairie.
Dans tous les cas, cette opération d’entretien est nécessaire pour votre sécurité, pour le bon fonctionnement de votre équipement de chauffage et pour la préservation de l’environnement :
Sécurité
Le conduit d’évacuation des fumées de votre poêle à bois peut être obstrué, empêchant ainsi les gaz de s’évacuer correctement. À la clé : un réel risque d’intoxication au monoxyde de carbone, un gaz incolore et inodore qui fait plusieurs victimes chaque année. Un ramonage soigneux dégage le conduit de cheminée et évite les accidents.
Fonctionnement du poêle
Un conduit de cheminée mal nettoyé, rempli de suie ou d’autres débris organiques (feuilles mortes ou nids d’oiseaux, par exemple), empêche un tirage satisfaisant de votre poêle. Ses performances sont affaiblies et vous avez du mal à obtenir un véritable confort de chauffage. En plus, vous consommez davantage de combustible ! Enfin, le risque d’incendie est réel, les résidus tapissant votre conduit pouvant s’enflammer. C’est particulièrement vrai pour les poêles à bûches qui ont tendance à s’encrasser légèrement plus que les poêles à granulés (utilisation de bois humide ou d’essences résineuses, par exemple).
Pour l’environnement
Un tirage insuffisant affecte les performances de chauffage de votre poêle, et notamment son rendement qui diminue ; la combustion des bûches ou des granulés est imparfaite (donc, vous en remettez !), des fumées se dégagent, chargées de particules fines : non seulement vous consommez plus de combustible, mais en plus, vous polluez davantage !
Bon à savoir : quand vous faites ramoner votre poêle par un professionnel qualifié OPQCB (Organisme Professionnel de Qualification et de Classification du Bâtiment), ce dernier vous remet un certificat de ramonage : même s’il n’est pas obligatoire, ce document est à conserver précieusement en cas de problème. Ainsi, si un incendie se déclare, vous pouvez prouver à l’assureur que vos conduits étaient en bon état de fonctionnement et faciliter votre indemnisation. Un défaut de ramonage constaté peut en revanche vous valoir une contravention de 3e classe d’un montant de 450 €.
Quand ramoner mon poêle à bois ?
Idéalement, le premier ramonage doit avoir lieu plutôt au printemps :
- Si vous faites appel à un professionnel, les ramoneurs sont en règle générale davantage disponibles à cette période de l’année qu’en automne, par exemple ;
- Vous sortez de la période d’utilisation de votre poêle : vous vous débarrassez ainsi des dépôts accumulés pendant l’hiver.
L’autre ramonage annuel doit être effectué durant la période de chauffe, donc de préférence en hiver. N’hésitez pas à prévoir la visite d’entretien du ramoneur bien en amont afin de ne pas vous retrouver "coincé" et dans l’incapacité de faire procéder à l’opération dans les temps !
Bon à savoir : le ramonage est facturé en moyenne entre 40 et 80 €. Attention : les tarifs augmentent durant l’hiver ! Le professionnel peut aussi vous facturer plus cher l’entretien d’un conduit très encombré : d’où l’intérêt de faire ramoner votre poêle à bois régulièrement ! C’est l’utilisateur du poêle qui règle la facture : le propriétaire occupant, le locataire ou les copropriétaires pour les cheminées collectives en immeuble.
Puis-je ramoner mon poêle à bois moi-même ?
C’est possible, mais non recommandé. En effet, le ramonage complet de votre installation suppose de démonter certaines pièces de votre poêle à bois afin de les nettoyer en profondeur, comme les gaines et tuyaux de circulation des fumées si vous avez un poêle ventilé ou un poêle chaudière, ou encore le déflecteur qui se situe en travers du conduit et évite la sortie trop rapide des flammes et fumées. Le mieux est de s’en remettre à l’expérience d’un pro !
En revanche, vous pouvez effectuer par vous-même des opérations de nettoyage, de maintenance et d’entretien régulières, à réaliser après s’être bien assuré que le poêle était totalement éteint et refroidi :
- Vider le bac à cendres ;
- Nettoyer vitre et éléments extérieurs ;
- Éventuellement, utiliser un hérisson de ramonage pour faire tomber les suies dans le foyer. Vous pouvez le faire par l’extérieur (gare aux chutes !) ou par l’intérieur, en utilisant un hérisson sur canne souple et en passant par l’intérieur du foyer. Attention : opération salissante, pour vous… Et pour votre intérieur !
Vérifiez toujours, après intervention, que le poêle fonctionne correctement en démarrant un feu et en observant le bon dégagement de la fumée par la cheminée à l’extérieur.
Et la bûche de ramonage ? Ce produit vendu dans le commerce promet les mêmes effets qu’un ramonage en faisant simplement brûler dans votre équipement une bûche de sciure de bois compressée. Imbibée de produits chimiques, sa combustion aiderait à décoller les dépôts des parois du conduit. A utiliser avec précautions et en ne perdant pas de vue qu’un tel produit ne remplacera jamais l’intervention d’un spécialiste !
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